Top 16 des traboules de Lyon, ces passages insolites et historiques

traboule vieux lyon
Si vous passez à Lyon, vous ne pouvez pas louper les traboules, ces passages secrets et insolites qui nous viennent du Moyen-Age ! On vous en a sélectionné 16 à ne pas louper.
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Les traboules, c’est l’une des visites insolites de Lyon à ne pas louper.

Si vous ne connaissez pas les traboules, c’est que vous n’êtes pas encore passé par Lyon. Ou qu’il faut vite y retourner. Les traboules, ce sont ces passages insolites et cachés qu’on trouve un peu partout à Lyon mais tout particulièrement dans le Vieux Lyon et le quartier de la Croix-Rousse.

Et ces traboules cachent quelques surprises que vous allez adorer découvrir lors de votre prochain voyage à Lyon : des cours intérieures dignes des plus belles cités de Toscane, des escaliers, des chemins, des voûtes, des puits… bref de véritables petits trésors que tout voyageur aime découvrir dans ses visites.

Si vous voulez impressionner vos amis, votre famille pour votre prochain week-end à Lyon, suivez-nous dans cette visite des plus belles traboules avec ces deux listes de notre traboules préférées. Vous pourrez vous faire votre propre plan de visite ou suivre la carte interactive proposée par une application dédiée.

On vous a même fait quelques vidéos des plus belles traboules qu’on a découvert avec pour guide, Eliott 7 ans qui n’a peur de rien (ou presque).

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Les traboules de Lyon : les passages insolites historiques

Sortez vos crayons et vos cahiers, interro surprise sur l’histoire des traboules !

Si vous prenez l’étymologie du mot trabouler, vous tombez sur le verbe latin transambulare ; « trans » qui signifie à travers et « ambulare » : se déplacer. Ce qui donne au verbe le sens de « passer à travers ».

Ce qu’il y a de rigolo dans l’histoire des traboules, c’est qu’elles ont eu deux fonctions totalement différentes à 1500 ans d’intervalles. A Lyon, rien ne se perd, tout se récupère.

On retrouve en majorité ces traboules dans deux quartiers lyonnais : le Vieux Lyon et la Croix-Rousse. On vous a sélectionné les plus belles traboules pour chaque quartier et on vous parle un peu des origines de ces passages, qui sont un peu différentes selon les quartiers.

Traboules mode d’emploi

escalier vieux lyon trabouleComme vous l’avez compris, les traboules sont des passages à travers plusieurs immeubles, des cours, des escaliers… elles sont toutes donc privées. Et oui, ça rajoute au charme de ces visites. Du coup, il est possible que vous tombiez sur des portes fermées. Mais souvent, notamment l’été, les traboules du Vieux Lyon restent ouvertes de 7h à 20h.

Si jamais vous trouvez porte close, il va vous falloir user d’un peu de subtilité : attendre qu’un habitant sorte ou demander au commerce juste à côté le code pour rentrer.

Si vous passez la porte, n’oubliez pas de respecter la tranquillité des riverains. On visite les traboules en silence, et on n’y reste pas des heures. En tout cas, on ne s’y installe certainement pour finir sa glace ou son kebab. On compte sur vous ?

Une application smartphone spéciale traboules de Lyon avec une carte interative

On vous conseille de télécharger l’appli proposée par l’office de tourisme de Lyon : une carte interactive des traboules lyonnaises. Idéal pour partir à l’aventure.

Allez c’est parti, suivez moi, à la façon d’un passe-partout, je vous ouvre les portes des plus belles traboules lyonnaises (et pas besoin de clepsydre).

A découvrir : top 8 des visites insolites de Lyon

Top 10 des plus belles traboules du Vieux Lyon

Les traboules du Moyen-Age et du Vieux Lyon

On retrouve des traces des premières traboules au IVème siècle de notre aire, à la fin de l’empire romain, l’époque où Lyon qui s’appelait Lugdunum était capitale de la Gaule.
Mais c’est tout surtout au Moyen-Age que leur utilisation s’est développée, dans le quartier médiéval donc, le Vieux Lyon.

rue saint Jean Vieux Lyon

Ces passages, qui traversaient plusieurs immeubles et cours permettaient un accès facile et rapide aux quelques 2000 puits qui alimentaient les habitants. Si nous avons aujourd’hui l’eau courante, on imagine bien l’importance à cette époque de faciliter au maximum l’accès à l’eau. Des passages qui facilitent donc l’accès, le rend plus rapide (pas la peine de faire le tour du pâté de maison) et au sec, puisque les traboules sont en général couvertes.

C’est donc normal qu’on retrouve le plus de traboules aujourd’hui dans le Vieux Lyon.

Allez je vous emmène sur les pavés médiévaux du Vieux Lyon.

La traboule de la rue des trois maries

Où ça : du 17 quai Roman Rolland au 9 rue des Trois-Maries

Superbe passage donnant sur une cour de la fin du XVème siècle avec son escalier à vis. Sur une deuxième cour, vous pourrez découvrir un puits. Et le passage est en voûte pleine, de toute beauté. Eliott mon petit garçon nous sert de guide.

La plus longue

Où ça : du 54 rue Saint Jean au 27 rue du Boeuf

Un petit joyau parmi les traboules du Vieux Lyon. Elle travers pas moins de 4 immeubles (une sacrée co-pro !) et elle le fait avec style : voûtes pleines, voûtes d’arêtes, arcs rampants dans une cour, arcades surbaissées dans une autre, escaliers en double appui… on ne sait plus où donner de la tête.

On a un peu l’impression d’être dans un Indiana Jones : elle est plutôt peu fréquentée et sa longueur en fait un chemin sinueux dont on ne voit pas la fin.

La Maison des Avocats

Où ça : angle rue de la Bombarde – 60 rue Saint Jean

Un incontournable du Vieux Lyon ! Un superbe ensemble Renaissance, avec trois étages de galeries toscanes et leurs colonnades ocrées.

Dès 1406 c’est une annexe du Palais de Justice juste à côté, qui accueilla successivement la confrérie de la Basoche (au Moyen-Age c’est l’association des futurs juristes, clercs de procureurs, organisée à la manière d’un royaume, avec roi, chancelier, etc.) , les notables juristes puis le lieu de formation des jeunes avocats.

Cet ensemble abrite aujourd’hui le musée des miniatures dont on va vous parler prochainement et qui est à faire.

La tour Rose (La Maison du Crible)

Où ça : 16 rue du Bœuf

C’est l’un des symboles du Vieux Lyon ! Retour en plein XVIème siècle avec une magnifique cour et sa tour rose qui nous emmène en Toscane. Superbe escalier à vis, fenêtre en plein cintre… comment ne pas tomber sous le charme !

D’ailleurs Henri IV ne s’y est pas trompé : c’est ici qu’il a séjourné pour son mariage avec Marie de Médicis à la cathédrale Saint Jean.

Un célèbre restaurant gastronomique habitaient les lieux, remplacé par le concept Food Traboule qu’on a testé et dont on va vous parler très prochainement.

 

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La Maison du Chamarier

Où ça : 37 rue Saint Jean

Poussez la lourde porte en bois du 37 de la rue Saint Jean et vous allez tomber sur un petit bijou de cour.
Le Chamarier était en charge de la sécurité, de la justice et de la voierie et avait sous ses ordres douze agents de surveillance. Responsable du cloître, il détenait les clefs des six portes des fortifications de la ville et percevait également les taxes pendant les foires.

La magnificence de la maison, façade et intérieurs, traduit l’importante position sociale du propriétaire.

Fleuron de l’architecture du 15ème siècle dans le Vieux-Lyon, la maison du Chamarier présente dans sa cour intérieure un remarquable décor de transition entre le style gothique et Renaissance.

On peut admirer dans la cour intérieure une galerie avec des fresques italianisantes et la tour d’escalier sculptée de motifs gothiques.
Le puits Renaissance et la fontaine sont attribués à l’architecte lyonnais Philibert Delorme.

Galerie Philibert Delorme

Où ça : Cour 8 rue Juiverie

La Renaissance à la lyonnaise ! Cette superbe cour, réalisée en 1536 pour Antoine Bullioud, contrôleur général des finances, est l’oeuvre du jeune architecte Philibert Delorme, alors de retour d’un voyage d’apprentissage en Italie.

Le propriétaire souhaitait une galerie permettant de relier les 2 bâtiments, tout en laissant intact le puits situé en dessous.

L’architecte a pour ceci imaginé un système d’élévation sur trompes, chefs d’oeuvre de taille de pierre. Les chapiteaux antiques et frises à la romaine s’inscrivent dans le courant de la Renaissance italienne.

Il s’agit de l’une des seules réalisations encore conservées de Philibert Delorme qui fut par la suite architecte du roi Henri II.

28 rue Saint Jean

Où ça : 28 rue Saint Jean

Ces deux cours, réunies pour plus de lumière, présentent un remarquable décor du XVIème siècle. Entrée par une allée voûtée de croisées d’ogives, arrivée ensuite dans la cour avec ses galeries présentant de belles décorations de pierre.

27 rue Saint Jean

escalier vieux lyon traboulesOù ça : 27 rue Saint Jean

Juste en face, c’est une autre traboule qui se cache. On ne sait plus où donner de la tête. Une première petit cour très colorée vous attend, avec notamment des escaliers très colorés, avec autour des immeubles du XVIème siècle. L’autre cour, encore plus petite, vous ouvre le chemin sur trois autres galeries d’inspiration italienne.

2 place du gouvernement

Où ça : 2 Place du Gouvernement 10 Quai Romain Rolland 

On vous donne rendez-vous dans l’ancienne Hostellerie de Saint Christophe dédiée aux voyageurs, qui nous vient du XVIème siècle. On retrouve un peu de gothique sur la façade et la traboule conduit à la cour haute, alors située au-dessus de l’écurie, puis rejoint le quai Romain Rolland.

10-12 rue St Georges

Où ça : 10-12 rue St Georges

Une traboule insolite puisqu’elle relie deux cours de la même rue. Nous sommes en plein XVIème et XVIIème siècle avec un escalier qui relie les deux espaces, aujourd’hui transformés en jardins. Du calme au coeur de la ville ! Depuis l’impasse Turquet, vue imprenable sur les dernières façades en pans de bois de Lyon.

A découvrir : top 10 des restaurants insolites de Lyon

Top 6 des plus belles traboules du quartier de la Croix-Rousse

Les traboules des canuts et de la Croix-Rousse

On fait un bon dans le temps et dans l’espace. Direction le XIXème siècle et la colline de la Croix-Rousse, terres des canuts.

Les canuts ? Les travailleurs de la soie, fer de lance de l’économie lyonnaise.
Ces canuts si ils ont profondément marqué la culture lyonnaise et même française puisqu’on leur doit entre autre Guignol, les Prudhommes ou encore la cervelle de Canut, ont repris aussi à leur compte cette tradition lyonnaise des traboules.

Mais pas question d’aller de chercher de l’eau : les traboules construites au coeur de la Croix-Rousse leur permettait de livrer au plus vite les tissus qu’ils venaient de produire. Les ateliers se situaient sur les pentes de la Croix-Rousse tandis ce que les riches négociants eux se situaient au bas, tout proche de la place des Terreaux et de l’Hôtel de Ville.

Chaque retard sur la livraison avait sa pénalité financière imputée aux canuts, on comprend qu’ils ne voulaient pas perdre de temps. Autre avantage, on transportait le tissu à sec.

Les traboules de la Résistance

Mais les canuts ne s’en sont pas seulement servi pour livrer le tissu. Ils les ont beaucoup utilisé lors de leur révolte, parmi les toutes premières grèves ouvrières en France, pour échapper à la police et même l’armée envoyée sur place.

Un siècle plus tard, c’est une autre armée qu’il fallait fuir, l’armée allemande. Pendant la 2ème guerre mondiale, son statut de ville en zone libre jusqu’en 1942 fait de Lyon la capitale de la Résistance. Et les traboules ont servi de passages secrets pour fuir la police française et la Gestapo.

Heureusement aujourd’hui les traboules vous permettent de découvrir Lyon de l’intérieur et sont particulièrement mises en avant lors de la fête des lumières, le 8 décembre.

La cour des Voraces

Où ça : 29 rue Imbert Colomès 9 place Colbert

C’est l’un des escaliers les plus emblématiques de Lyon. Il est fascinant. L’immeuble construit vers 1840 a entièrement été investi par les canuts. D’ailleurs les Voraces c’est le nom du groupe de canuts à l’origine de leur révolte en 1848.

Chaque année à la fête des lumières, la cour des Voraces est particulièrement mise à l’honneur.

Pas étonnant de retrouver la cour des Voraces dans notre top 6 des spots Instagram à Lyon.

cours des voraces lyon
Photo Philippe Leroyer

Petite rue des feuillants

Où ça : 4 rue de Thou 5 Petite rue des Feuillants

Alors cette traboule, je l’ai trouvé totalement par hasard, une après-midi d’été en me baladant sur le bas de la Croix-Rousse. Dans les méandres des rues de la colline qui travaille il y a toujours des surprises. J’ai vu le panneau historique, j’ai poussé la porte…

Et cet escalier magique est apparu.

C’est en fait l’ancien couvent des Feuillants du XVIIème siècle et l’escalier permettait d’accéder au clocher d’une église attenante. 22m de hauteur, il fut construit par l’architecte Claude Perret et le maître maçon François Girardon de 1652 à 1664.

traboule Petite rue des feuillants
Photo faite lors d’une balade sur les pentes de la Croix-Rousse

Le Passage Thiaffait

Où ça : 30 rue Burdeau

J’adore cette traboule. C’est l’une des seules que je connaisse à ciel ouvert. Avant sa rénovation à la fin des années 1990, le passage était un véritable coupe-gorge.

Aujourd’hui elle est entièrement restaurée et accueille magnifiquement des boutiques de créateurs lyonnais, le Village des Créateurs.

On doit cet ensemble à l’architecte italien Serlio, qui acheva son oeuvre en 1828. Il a été pensé pour accueillir différents métiers de la soie.

La cour du Moirage

Où ça : 5 place Croix Paquet 3 bis Petite rue des Feuillants

Elle aussi je suis tombée dessus par hasard. Je me baladais au coeur des pentes et ce porche à colonnade m’a intrigué.

Passé le porche, on tombe sur la cour du moirage. Le moirage servait à ajouter des effets à la soie.

Les anciennes arcades nous rappellent la présence du cloître du monastère des Feuillants dont on parlait plus haut.

5 rue Royale

Où ça : 5 rue Royale 3 quai André-Lassagne

Je ne l’ai pas encore visité, mais je ne vais pas tarder voyant son descriptif. Vous entrez dans ce passage très distingué par le quai André Lassagne, vous passez devant des colonnes, vases de fontes, moulures… pour atterrir au 2 de la rue de Provence.

118 montée de la Grande Côte

Où ça : 118 montée de la Grande Côté – 7 rue Terme

La plus secrète et la plus glauque aussi ! Un petit escalier sombre vous fait passer par une minuscule cour qui permet de relier deux immeubles du XVIIème siècle.

Bonus : une traboule sur la Presqu’île, celle de la rue Mercière

Où ça : 58 rue Mercière

La rue Mercerie est devenue bien trop touristique à mon goût avec une horde de restaurants très inégaux mais cette célèbre rue médiévale de la Presqu’île cache son petit trésor, sa traboule.

On y rentre par le 58, par une superbe porte et une allée du XVème siècle. Vous tomberez sur une charmante cour et sa façade du XVIIème. Vous avez là un joli panel de l’architecture de l’époque : deux tours d’escaliers du XVème, une superbe galerie du XVIème à fines colonnes relie les bâtiments du XVème… à faire !

Alors que pensez-vous de ces traboules ? On en aurait oublié ? Vous connaissiez ?

Toutes les photos (sauf mentions) copyright JF Fasquel pour Voyage Insolite.

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