Le jour où j’ai voyagé en avion de chasse F-35

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Dans la belle communauté des blogueurs voyages, comme d’ailleurs dans ton entité professionnelle (ou pseudo-professionnelle hein), il y a toujours un petit concours “de qui a la plus grosse”. Evidemment pour un blogueur voyage ça peut prendre différente forme. Le blogueur voyage luxe publiera une vidéo en live sur sa page Facebook de sa business class sur Emirates avec une coupe de champagne à la main et une Gopro dernière génération dans l’autre, le blogueur roots fera une story sur Instagram sur sa rencontre avec un caribou sous les lumières des aurores boréales avec une licorne qui beugle à côté, et le blogueur qui n’a pas envie de prendre l’avion t’expliquera que cette rue de Dunkerque est tout simplement fantastique et qu’il est en train de vivre la meilleure expérience de sa vie (Dunkerque je te kiffe, c’est juste pour faire une intro marrante, en tout cas essayer).

Et bien moi, je vous le dis, je viens de frapper un grand coup dans la confrérie des blogueurs voyages : j‘ai voyagé dans un avion de chasse américain, le F-35 de Lockheed-Martin. Je l’ai même piloté. Oui on m’a mis en main un joujou de 9 millards de dollars. Fallait avoir confiance. Mais faut croire que mes 67 followers les ont convaincu. Et toc.

Autant vous dire que j’ai tué le game direct.

Décollage de Nice facile

Honnêtement la prise en main du F-35 est facile. Ma combi enfilée, mon casque vissé sur la tête, je me suis mis sur le fauteuil du pilote. Mon instructeur derrière m’a guidé tout le long face aux écrans et manettes de ce petit bijou de technologie. La plupart des commandes se font sur les écrans tactiles avec évidemment en prime la fameuse manette des gaz et le manche, qui me rappelle furieusement mes parties de Flight Simulator sur PC.

Poussée des gaz, levé de manche et hop je suis dans le ciel niçois. Easy je vous dis, et sans forcer. Mon instructeur me surprend un peu par la confiance qu’il m’accorde : “bon on va aller un peu s’amuser dans les vallées encaissées de l’arrière pays niçois”. Certes j’ai bien envie de faire le malin auprès de mes copains blogueurs mais quand même, j’ai pas envie de me cracher. Là je perdrais du follower. Et bah non là aussi le F-35 se pilote vraiment facilement. Je frôle les collines, fait un petit coucou de la main à mes fans Facebook qui habitent la région et hop, je file.

Mon instructeur, pilote professionnel, me le confirme : le F-35 est l’un des avions les plus faciles à piloter.

La boulette : un Airbus abattu

Bon c’est vrai j’ai déconné. Moi on me dit avion de chasse, je pense Mavrick, Top Gun, Foxtrot 1 feu… bref j’ai la gâchette qui me démange. Du coup je demande la permission de m’amuser un peu à mon instructeur. Bizarrement j’ai son go. Il m’explique même comment sélectionner mes armes sur l’écran tactile : canon, missile thermique ou magnétique. J’opte assez rapidement pour un combat au canon, plus virile. Tout moi quoi.

Il me propose 3 cibles en approche. J’en sélectionne une et essaye donc de l’intercepter. J’aimerais tenter comme Tom Cruise un piqué inversé (ou un truc dans le genre quand il se retrouve à l’envers d’un Mig 21 russe) mais il freine mes ardeurs de jeune pilote. Je me concentre donc pour dézinguer mon prochain. Et surprise, dans ma visée rapprochée (un petit écran de contrôle qui grossit ta cible), j’aperçois un avion de ligne.

Mais bon honnêtement, les mecs ne respectent pas les limites de vitesse, le clignotant gauche était pas aux normes et puis il avait les hublots teintées. Et depuis quelques kilomètres il ne volait pas bien droit. Bref menace. Donc dézinguage. Ok je me suis loupé au canon mais il m’a fallu un seul missile pour le mettre au tapis. Easy je vous dis.

Un porte-avion qui apparait

C’est quand mon instructeur me dit que je vais atterrir sur le porte-avion et qu’un porte-avion apparaît comme par magie sous mes yeux que j’ai commencé à avoir des doutes. Mais bon je continue.  Je commence mon approche. La particularité du F-35, c’est qu’il peut atterrir à la verticale comme un hélicoptère. Manque de pot, en arrivant au-dessus du porte-avion, je loupe la rotation des turbines et passe devant la tour de contrôle à toute bastringue. Je me dis merde, je vais devoir recommencer mon approche.

Mais là, mon instructeur m’arrête littéralement en vol et “rembobine” 1 minute avant mon arrivée sur le porte-avion. Mes petits neurones se parlent entre eux et je comprend l’horrible complot : je suis dans un simulateur de vol, au coeur du 13ème arrondissement de Paris. C’est même le tout dernier simulateur de vol d’Aviasim, le spécialiste du secteur, la Fighter Academy. Adieu les lauriers du blogueur le plus insolite de France mais bonjour le vrai plaisir que j’ai eu à piloter ce chasseur (et tirer un peu au canon aussi).

Non vraiment ce simulateur est génial. Ultra intuitif, le pilotage de l’avion se fait vraiment facilement. Vous pouvez tout choisir : la météo, l’aéroport de départ, jour/nuit, vous pouvez même amener votre petit sapin senteur que vous accrocherez au rétro du cockpit, comme dans titine. Mais par contre les écrans de contrôles, les alertes sonores ou visuels, les commandes sont au plus proche du réel.

J’aurais pu continuer des heures mais la cloche de la récré sonne, j’enlève ma combi, repose mon casque et tape dans le dos de mon instructeur en lui disant : “tu m’as sauvé la vie mec sur le porte-avion, j’oublierais jamais.” Quoi je suis un peu trop à fond ?

Celui à qui je dois tout en matière de pilotage

Infos pratiques

La Fighters Academy est au prix de 99€ pour une heure.
Le vol en F-35 est disponible sur Paris mais aussi sur Lyon (plus de renseignement en cliquant).
Aviasim propose aussi des simulations de vol sur Airbus à Paris et à Lyon.
Adresse parisienne : 16, rue R. Aron 75013 Paris

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