Il fallait y penser, les japonais l’ont fait. Connu pour ses mangas, ses toilettes télécommandées et autre objets originaux, le Japon prouve une fois de plus qu’il n’est jamais à court d’idées.
Le pays du soleil levant, a lancé récemment une compagnie aérienne totalement insolite et inédite : voyager dans un avion qui ne vole jamais.
First Airlines compagnie aérienne japonaise a été spécialement conçu pour ne jamais décoller. Installée à Tokyo, elle offre des vols virtuels vers Paris, New York, Hawaï ou encore Rome.
Pour simplement 50 euros, les passagers équipés de lunettes virtuelles suivent le parcours d’un passager de première classe du décollage à l’atterrissage. Vous l’avez bien compris il s’agit d’une expérience de réalité virtuelle qui a tout sa place dans le Tokyo insolite !
First Airlines : une compagnie aérienne comme les autres ?
Opérationnelle depuis 2016, First Airlines ressemble à une compagnie classique ayant à sa tête un directeur et des hôtesses de l’air. Sauf qu’il ne s’agit pas d’un véritable vol mais d’une expérience de réalité virtuelle.
Les clients après avoir payé leurs billets de 6000 yens, soit environ 50 euros, s’enregistrent et peuvent embarquer valise en main dans un avion situé dans le quartier d’Ikebukuro (Tokyo) qui se trouve être en réalité un simulateur.
Dans cette compagnie, tous les passagers sont logés à la même enseigne car tous les sièges sont de première classe. Pour une simulation plus réaliste, le personnel courtois et multilingue, est vêtu comme de véritables hôtesses et stewards.
Le personnel réalise même une présentation des consignes de sécurité. A l’image d’un véritable vol, les utilisateurs se voient servir un repas complet par des hôtesses.
Une fois bien immergés dans la simulation de vol, les clients enfilent alors un casque de réalité virtuelle et débutent leur visite de la ville de leur choix grâce à des images spectaculaires à haute résolution filmées par des drones.
A qui ce service s’adresse- t’il ?
Le but premier de ce concept est de permettre à tous de vivre une expérience du voyage virtuel à prix défiant toute concurrence. Cela peut intéresser les personnes âgées qui ont ni les moyens financiers ni les capacités physiques d’effectuer ce type de voyage. Un vol Paris Tokyo dure environ 12 heures, alors qu’avec First Airlines, la durée est ramenée à deux heures.
Les plus jeunes sont aussi concernés. Ainsi Takashi Sakano, jeune trentenaire, confie qu’un vrai voyage serait trop coûteux et représenterait trop de tracas. Séduit par ce concept, il envisage “d’aller” à Rome la prochaine fois.
Enfin les angoissés de l’air, pourront s’offrir un voyage dans leur ville rêvée. C’est aussi un bon moyen de s’entraîner à combattre la peur de l’avion pour un véritable voyage dans le futur.
La réalité virtuelle au service du tourisme
Peut-on imaginer que ce concept s’exporte ? Si la création d’une compagnie proposant un tel service est une première, l’utilisation de la réalité virtuelle n’est pas une nouveauté dans le secteur du tourisme.
Si pour l’instant la réalité virtuelle en est à ses premiers balbutiements avec la visite virtuelle de musées ou de monuments, elle a désormais sa place et de nombreux acteurs du tourisme l’ont bien compris.
Certaines compagnies l’intègrent d’ores et déjà dans leur parcours client. La compagnie autrichienne, Austrian Airlines propose de visualiser l’intérieur des avions en 360°.
La France n’est pas en reste. Air France a testé en classe Business, des casques de réalité virtuelle où les passagers ont pu regarder des films en 2D et 3D. La SNCF développe une application pour la préparation des voyages. Au musée du Jardin des Plantes, il est à présent possible d’explorer la galaxie de l’arbre du vivant muni d’un casque HTC.
Peu à peu la réalité virtuelle entre dans notre quotidien. Attention toutefois au retour à la réalité.
