Généralement, avant de partir en voyage, on s’assure d’avoir quelques connaissances linguistiques pour ne pas être complètement perdu et pouvoir communiquer avec les habitants du pays qu’on visite. Oui mais voilà, dans beaucoup de langues, il y a des mots qu’on ne peut pas traduire. Mais vraiment pas traduire du tout. Ils n’ont aucun équivalent, et bien souvent une périphrase d’au moins douze mots est nécessaire pour pouvoir rendre compte du mot d’origine. En voici 10 qui nous on fait vraiment bien rire à la fois par leur sonorités étranges, mais aussi par leur signification des plus insolites !
#1 Tartle (Écosse)
Vous n’arrivez plus à vous souvenir le nom de la personne à côté de vous ? C’est plutôt problématique. Eh bien non, vous n’êtes pas une tarte, mais en revanche vous venez de faire une belle tartle ! Ce mot écossais désigne l’hésitation qui vous gagne lorsque vous savez connaître une personne mais que vous avez oublié son nom au moment de la saluer… En Irlande en revanche ce terme désigne un bout d’excrément collé au derrière d’une vache ou encore un pot de colle. Vous l’aurez compris, mieux vaut l’utiliser avec parcimonie !
#2 Mamihlapintapei (Yagan)
Je vous décris la scène : vous en discothèque, lançant des regards de braise à un homme qui vous répond en faisant exactement pareil. Vous attendez qu’il vous invite à danser, et lui attend exactement la même chose. Oui mais problème, personne ne fait le premier pas. Bravo messieurs dames, vous venez de faire un joli mamihlapintapei ! Et oui, ce mot aussi étrange qu’imprononçable signifie que, par un échange de regards, deux personnes veulent la même chose mais qu’aucune d’entre elles n’a le courage de passer à l’action. Peut-être que leur esprit est trop occupé à essayer de prononcer ce mot qui sait.
#3 Iktsuarpok (Inuit)
Alors celle-là, on y a tous déjà été confrontés au moins une fois. Vous savez quand votre ami vous dit qu’il arrive dans cinq minutes, et que finalement une heure et demi plus tard, il n’est toujours pas là. Ben ça nous oblige souvent à iktsuarpok. Oui, on sort de chez soi pour vérifier s’il n’est toujours pas devant la porte quoi ! En même temps si les gens en retard n’existaient pas, on n’aurait pas été obligé d’inventer un mot aussi compliqué. Merci à eux.
#4 Waldeinsamkeit (Allemagne)
Le waldeinskamkeit en allemand, c’est le sentiment d’être seul dans les bois. Dorénavant vous ne direz plus : « j’ai l’impression que la forêt de Fontainebleau est peu fréquentée aujourd’hui », mais plutôt : j’ai un sentiment de waldeinsamkeit aujourd’hui ». Beaucoup plus classe, on va pas se mentir.
#5 Komorebi (Japon)
Si vous parlez de komorebi à un Japonais, il comprendra immédiatement que vous évoquez le rayon de lumière qui passe à travers les feuilles d’un arbre… Alala si poétiques ces Japonais. Puis avec de telles économies de langage, on comprend mieux qu’ils aient si peu de rides, et en particulier autour de la bouche.
#6 Mangata (Suède)
Un peu dans le même genre on a la mangata. Non ce n’est pas le nom de la cousine de la mangue, ni même celui des lectrices de mangas, mais bien le reflet de la lune sur l’eau. Pas sûre qu’il s’emploie tous les jours, même en Suède…
#7 Jayus (Indonésie)
Si vous avez l’habitude de faire rire davantage du fait de votre maladresse que du niveau de vos blagues, ce mot est fait pour vous. En effet, une jayus désigne une blague si mal racontée et tellement pas drôle que finalement ben…elle fait rire !
#8 Cualacino (Italie)
La trace que laisse un verre d’eau glacée sur une table, un italien vous dira que c’est un cualacino. C’est vrai qu’on s’était toujours demandés comment définir ce phénomène en un mot, ça nous empêchait presque de dormir… Bah voilà, maintenant vous pourrez dire que vous avez laissé un joli cualacino sur la table à cause de votre verre d’ice tea !
#9 Pana po’o (Hawaï)
« J’ai oublié quelque chose… » oui mais quoi ? On se gratte la tête pour essayer de s’en rappeler, mais impossible. Bon on n’aura toujours pas trouvé ce qu’on cherchait, mais au moins on pourra se vanter d’avoir pana po’o : c’est-à-dire de s’être gratté la tête pour tenter (j’ai bien dit TENTER) de se souvenir quelque chose. L’important c’est de participer comme on dit.
#10 Duende (Espagne)
Parfois on regarde une œuvre d’art et on reste littéralement bouche-bée devant. Pas forcément parce qu’elle est belle, mais parce qu’elle nous étonne et qu’elle nous émeut. Cette sensation bizarre qui nous faisait autrefois passer pour un imbécile sans nom eh bien les Espagnols l’appellent duende. Voilà.
D’autres mots étonnants qui vous passent par la tête ?