Bali. Ces quatre lettres sont synonymes de vacances danse le monde entier. L’île de Bali est tellement connue qu’on oublie un peu que cette île fait partie de l’Indonésie. Moi le premier. Lorsqu’on m’a annoncé qu’on allait à Bali pendant ce voyage indonésien, j’avais la carte postale toute faite en tête : superbes plages, surf, hôtels somptueux… pas forcément ce que je recherche dans un voyage mais tout de même, je ne vais pas me plaindre. Et bien à Bali, ce qu’il y a de plus magique, ce sont ses temples.
L’un de mes meilleurs souvenirs de Bali
Aujourd’hui, je vous emmène dans l’un des temples les plus importants de l’île de Bali, le temple Uluwatu. Temple directionnel de l’île, il la protège des esprits maléfiques. Dédié aussi aux dieux de la mer, ce temple Uluwatu à l’extrême sud de l’île est un incontournable de Bali : falaise et coucher de soleil, singes voleurs, danse du feu (ou danse kecak)… Uluwatu est l’un de mes meilleurs souvenirs de Bali.
Les derniers indonésiens hindouistes
Les balinais ont la particularité d’être parmi les derniers hindouistes d’Indonésie. Même si cela semble être relativement récent (XIXème siècle selon Wikipédia), les rites, fêtes et donc temples sont très présents dans la vie balinaise. Plus que les planches de surf. A chacun de mes passages dans un temple, il y avait toujours une célébration, une fête, des danses voir même une crémation à Unbund par exemple. Certes les touristes animent un peu ces lieux cultuels mais ces temples sont vraiment vivant ce qui change tout. Outre les pierres, les statues, les superbes lieux, c’est tout la culture balinaise qui bat sous vos petits yeux de voyageurs.
Au bout de la falaise, le temple
Pour découvrir Uluwatu, rendez-vous donc à l’extrême sud de Bali, dans le Kabupaten de Badung, près du village de Pecatu. Pour le trouver c’est simple vous cherchez à aller au bout de la falaise. Et vous serez gentil de vous arrêter avant de tomber (pas envie d’avoir un procès moi). Ce qui va tout de suit vous impressionner, c’est le paysage : falaise à pic sur la mer de Java, de superbes vagues (c’est un grand spot pour les surfers, vous pouvez accéder à la mer par un chemin) et quand le soleil se couche… c’est tout le temple qui s’embrase. Non, question emplacement, y a pas à dire, les dieux de la mer s’y connaissent.
Ne loupez sous aucun prétexte le coucher de soleil au Uluwatu.
Des singes qui volent…
Malheureusement il ne reste pas grand chose ce temple du XIème siècle. Bien sûr on imagine les processions de croyants sur ces escaliers monumentaux avant d’avoir ces hordes de touristes. Mais les touristes ne sont pas les vrais locataires. Non, ici on est chez une petite tribu de singe. Et évidemment pas de RSA ni de boulot pour les singes, du coup ils volent. Oui barrettes, casquettes, lunettes… ne laissez surtout rien traîner. J’ai été épargné mais une jeune chinoise s’est fait piqué ses lunettes. En deux temps, trois mouvements, les lunettes étaient loin. Impressionnant.
Pantalon obligatoire ou sarong à la location à l’entrée

… et qui dansent la danse du Kecak
Mais le clou du spectacle commence à 18h en salle des fêtes. Enfin dans une sorte de mini amphithéâtre face à la mer. La salle des fêtes façon balinaise. Alors que doucement le ciel de Bali s’embrase, la danse des singes de feu s’enflamme. Une centaine de danseurs et danseuses en tenue traditionnelle vous racontent en dansant et en chantant une scène du Ramayana de la mythologie hindoue. Cette danse est fascinante. C’est en fait un rituel balinais adapté dans les années 30 en spectacle pour les touristes. Mais les chants, les danses sont authentiques. Et ça se sent.

Un an après, j’entends encore en moi les « chak chack chack chack » qui résonnent. On retrouve la finesse de l’Asie et des gestes qui me rappellent les danses khmer mélangé à l’art océanique que je connais très peu. Même la foule de touristes (beaucoup d’indiens et de chinois), qui parfois est assez peu respectueuse du spectacle, ne vous détournera pas de cette danse hypnotique. A noter les bonnes touches d’humour que les danseurs insufflent au spectacle. Le singe, héros malheureux de la danse, n’arrête pas de jouer avec le public : chercher des poux dans les cheveux d’un touriste, faire bondir de peur une jeune femme. Les singes du Ramayana ont de l’humour.
Ma vidéo sur cette danse de feu :
La danse du kecak a lieu au coucher du soleil tous les jours au temple Uluwatu. Attention, il faut venir habillé en pantalon ou louer sur place un sarong (et c’est sympa).